[Vidéo] Toutes les deux semaines, quatre patients en quarante-cinq minutes
Lucile Codirosso, l’infirmière coordinatrice de l’EMS, fait le lien, en téléconsultation, avec le médecin. Elle est ses yeux et ses mains. Depuis sa mallette légère et discrète, transportable à domicile, « je fais la consultation cardiaque et pulmonaire avec mon stéthoscope connecté, j’ai une caméra pour voir l’état des oreilles, je peux prendre des photos très précises en cas d’allergies de la peau », explique-t-elle. « Avec les médecins, on apprend les bons gestes, ça permet de prévenir beaucoup de pathologies », notamment si le patient est non-verbal. Pour compléter la mallette, un nouvel appel à projets vient d’être réalisé auprès de l’agence régionale de santé (ARS) pour financer un électrocardiogramme connecté.
Un gain de temps et de sérénité
La télémédecine associée au handicap mental a de multiples vertus : « On limite les transports, ce qui évite de déclencher des troubles du comportement. C’est un gain de temps et de sérénité. »
Toutes les deux semaines, l’EMS propose des consultations à quatre personnes en quarante-cinq minutes. Au préalable, « on a réalisé un travail de confiance avec la personne. Et ça n’empêche pas les consultations physiques ».
L’appel à projets auprès de l’ARS fin 2018 a permis d’équiper des médecins, dans un cabinet à Hirsingue, mais aussi au centre départemental de repos et de soins (CDRS) de Colmar, où les patients peuvent voir des spécialistes, gériatre, dermatologue, à distance. « Pendant la crise sanitaire, on a aussi pu faire des consultations avec la psychiatre, notamment pour des renouvellements d’ordonnances, ou pour les suites d’hospitalisations liées au Covid. »